Les NKON (BANKON, ABO, BO, BON) sont un peuple aborigène qui habite actuellement le pays ABO dans la région du littoral du Cameroun, situé au nord de la ville de DOUALA et traversé au sud-est par la rivière ABO, affluent du fleuve Wouri.Selon MELINDA LAMBERTY, il existe un large consensus pour considérer que les ABO et les BAROMBI sont étroitement apparentés et formaient sans doute à une époque un seul et même peuple1. Selon GRATIEN ATINDOGBE, si c'est sous le nom d'" ABO " que ces populations sont essentiellement connues, ils marquent eux-mêmes une préférence pour se désigner sous celui de " BANKON ".D'après la tradition orale, ABO et BAROMBI seraient originaires du Congo. De là, leurs ancêtres auraient entamé une lente migration, qui les auraient mené à rencontrer tout d'abord les DUALA, qu'ils considèrent comme leurs frères, puis les BASAA, qu'ils ne considèrent en revanche pas comme tels.La relation entre ABO et BAROMBI a pu être résumé ainsi :
· Chacun de ces deux groupes soutient qu'il descend de l'autre, et que le nom de leur ancêtre commun est LOMBI.· Celui-ci a apparemment poursuivi sa migration vers l'ouest jusqu'aux lieux où se trouvent aujourd'hui les " poches " de population BAROMBI, alors que son fils, NKON s'est arrêté avant pour s'installer sur la zone actuelle de la subdivision administrative d'ABO.· Ainsi, les BAROMBI sont les descendants du père, LOMBI, et les ABO sont les descendants du fils, NKON, et du petit-fils, BO.· La révolte des Bankon et des Abo du sud en 1891· L'essentiel du commerce en pays ABO était fourni par l'huile de palme. Or, au XIXe siècle, dix tonnes d'huile de palme équivalaient à une tonne d'ivoire.· C'est dans ce contexte qu'en février 1891, les habitants du village de MIANG (canton Abo Sud) bloquent le passage du fleuve ABO au gouverneur HEINRICH LEIST. Selon les Annales coloniales, les villages de BONAKWASSI (canton Abo Nord) et MIANG sont érigés en forteresse. Toujours selon les Annales coloniales, l'enjeu principal de cette bataille était le prestige de l'Allemagne et le maintien de l'obéissance par l'administration coloniale allemande au Cameroun[réf. insuffisante]. C'est pourquoi on utilisa l'armée improvisée du capitaine (HAUPTMANN (de) KARL VON GRAVENREUTH, mais aussi deux bateaux allemands, le HABICHT et le SODEN. Le 5 novembre 1891, le capitaine VON GRAVENREUTH périt devant le village BANKON de DUKA, au moment où il montait à l'assaut de cette place forte[réf. nécessaire].Tous les rebelles hommes attrapés alors furent pendus, les femmes emprisonnées ; d'autres hommes pris par la suite furent condamnés aux travaux forcés à perpétuité. Mais l'affaire fait scandale au REICHSTAG.[réf. nécessaire] LEIST est traduit devant un conseil de discipline, et mis en disponibilité pendant trois ans. Des villages entiers furent détruits, les pertes des populations BANKON et ABO du sud furent très grandes[réf. nécessaire]. Un traité de paix fut signé par les belligérants au début de l'année 1893.source : http://fr.wikipedia.org/wiki/Wikip%C3%A9dia
Le cantonL'histoire du canton d'AkwaLes AKWA sont issus du clan NGIE, branche cadette de l'aïeul MOULOBE EWALE. EWALE est l'ancêtre éponyme DUALA ou DOUALANGIE MOULOBE, marié et père de famille épanoui, se sentant à l'étroit dans la concession familiale qu'il occupe avec son frère MASSE MOULOBE (ancêtre des BELLOIS), tous deux fils de MOULOBE EWALE, va trouver NKU (le patriarche BASSA de NDONGA) alors, maître de cette terre côtière appelée aujourd'hui Douala.NGIE demande au vieux NKU une parcelle de terrain pour s'y installer avec sa famille. NKU refuse, craignant que les descendants EWALE n'envahissent son territoire en conquérants.Après plusieurs tentatives infructueuses, la persévérance de NGIE finit par fléchir l'intransigeance du patriarche NDONGA ; qui toutefois, pose ses conditions : il ne cède de l'espace que si NGIE prend sa fille MAPOK en mariage, et, s'il naît un garçon de cette union, ce dernier scellera donc définitivement les liens entre les deux familles, ainsi, NKU n'aurait plus à craindre l'expansion de la tribu MOULOBE EWALE.NGIE prend donc MAPOK pour épouse ; et, de leur union, naît un fils à qui l'on donne le nom de NKU comme son grand-père maternel.Pour le distinguer du vieux NKU, et aussi, préciser sa génitrice par rapport à celle des deux premiers fils de NGIE (MUTIE et KWANE), l'enfant NKU fut beaucoup plus appelé NKU à MAPOK nom de sa mère, formule traditionnelle en usage dans les mariages polygamiques, quand il y a duplication du même nom dans la lignée et cela est toujours de mise.Ceci a amené certaines personnes à dire par erreur, que NGIE était le grand père de NKU et que MAPOK était homme, père de NKU et fils de NGIE.En réalité, MAPOK qui par déformation linguistique devint MAPOKA, était l'épouse de NGIE et mère de NKU (donc une femme).NGIE MOULOBE EWALE, est le père NKU déformé KUO (origine du clan BONAKU).Ce NKU, KU ou KUO, est le père de KWA (origine de l'appellation AKWA) qui, lui, est le père du légendaire KING NGANDO AKWA, fondateur de l'institution traditionnelle SAWA appelée NGONDO. C'est ce même NGANDO AKWA qui en 1845, reçut et donna asile au célèbre missionnaire baptiste ALFRED SAKER.Après avoir signé les premiers traités d'amitié et de commerce avec la Grande Bretagne, NGANDO AKWA meurt en juillet 1846.NGANDO AKWA est le père du King MPONDO NGANDO, qui lui est le père de l'illustre martyr King DIKA MPONDO, signataire plénipotentiaire du traité Germano-camerounais en 1884 ; mort en déportation en terre étrangère (actuelle Guinée Equatoriale) en décembre 1916.DIKA MPONDO, est le père de DIKA DIKA LOUIS, ce dernier : père de DIN DIKA III dont nous célébrons le Sacre du 24 au 28 Octobre 2001.De NGANDO AKWA à DIN DIKA AKWA IIIEn près de deux siècles, de l'avènement au pouvoir de NGANDO AKWA à l'aube du 19e siècle, à la période actuel, onze personnalité se sont succédées à la tête de la dynastie AKWA. Dix personnalités dont les caractères s'opposent par maints contrastes, mais qui toutes participèrent à la gloire commune de la prestigieuse dynastie AKWA. Il s'agit de :· KING AKWA NGANDO AKWA· KING AKWA DIKONGUE NGANDO· KING AKWA PONDO NGANDO· Chef Régent DIBUSSI Dika AKWA· Chef supérieur DIN DIKA AKWA· Chef supérieur BETOTE DIKA AKWA· Chef supérieur EBONGUE DIKA AKWA· Chef Régent Hans NGAKA DIKA AKWA· Chef supérieur NTONE EBONGUE DIKA AKWALA COUR ROYALE AKWAElle est composée de sept (7) foyers (Miebe) qui sont :· BEKENE dont le chef est : MPONDO BETOTE AKWA· ETALE dont le chef est : F. DIKA DIKA AKWA· MOUTO PENYA dont le chef est : J. C. DIKA NSANGUE AKWA· WONDJE KWIN dont le chef est : R. P. KINGUE DIKA AWA· TIMBO KALLA dont le chef est : E. DIKA NGAKA AKWA· NDONGO DIN dont le chef est : C. D. DIN DIKA AKWA· NDONGO NDOUMBE dont le chef est : D. MANGA DOUALA AKWALe Château de BonambelaLA PERIODE MODERNEA la faveur de l'accélération soudaine du rythme de l'histoire Camerounaise, au lendemain de la seconde guerre mondiale, et du fait aussi de la vigoureuse expansion urbaine et démographique sans précédent de la ville de Douala au cours des 5 dernières décennies, la grande cité portuaire Camerounaise a radicalement changé de physionomie à une cadence imprévisible. La petite bourgade coloniale, qui comptait à peine 50.000 habitants en 1945, fait figure aujourd'hui de grande métropole et de capitale économique du Cameroun avec une population qui dépasse aujourd'hui les 2 millions d'habitants.Du fait de la nature et de l'ampleur des mutations sociologiques rapides et spectaculaires survenues à Douala depuis 50 ans, les Duala en général et les AKWA en particulier ont été dépossédés des positions-clés historiques qui leur assureraient naguère notoriété, richesse et prestige, et un robuste destin. Quoi que ce complément submergés en nombre dans leur propre cité, par l'afflux massif à Douala de centaines de milliers de nouveaux venus, originaires de toutes les régions du Cameroun, les Duala qui furent les premiers à bénéficier de la scolarisation dans notre pays, ont continué jusqu'à la fin des années 1970 à jouer un rôle de premier ordre sur la scène nationale Camerounaise. La contribution du Canton AKWA qui a fourni à notre pays de nombreuses élites mérite d'être reconnue. A lui seul le canton AKWA peut s'enorgueillir de compter :Ministres :· Ernest BETOTE AKWA· ETEKI MBOUMOUA Aurélien· Christian TOBIE KUOH· SENGAT KUO François· BWELE Guillaume· MOUDIKI Adolphe· DOUALLA MOUTOMEAmbassadeurs· Jacques MOUKOURI· Recteur d'Université : Théophile NGANDO MPONDO· Directeur de Banque Centrale : Alfred EKOKO MPONDODélégués du Gouvernement· Christian TOBIE KUOH· Joseph DIPITA POKOSSY DOUMBE· Edouard ETONDE EKOTO· NTONE NTONE FritzHauts Responsables de l'Administration· MPONDO Nicolas : Président du conseil Municipal de Douala· EDIMO EPO Manfred : Haut fonctionnaire de la Réunification du Cameroun· MOUNOUME MBONGO Thomas : Inspecteur fédéral· MUNDI KO'O Arnold : Directeur Général· DIBOUSSI NTONYE Daniel: Secrétaire Général Directeur du Port· MOTO NTONE Roudolphe : Directeur, Consul Honoraire· NGOUNDO Black Lucien : Directeur Général· EBOULE NDOUMBE Maurice: Directeur du Trésor· TAMBA Guillaume: Directeur des postes· KWAN EPEE NYUNGU: Directeur des postes· NTONE NTONE Fritz: Directeur Hôpital LAQUINTINIE· KWA MBETTE Gaston: Directeur Général· TIMBA Majorée: Directeur GénéralHauts responsables du secteur privé et de la société civile· Dr. DIKA NSANGUE Eitel· Dr. MBENGUE MPEPELE Timothée· Dr. BARLA MOUKOKO Thomas· Me YONDO BLACK MANDENGUE: Bâtonnier du barreau du Cameroun· EKOKA Benoît: Président du l'ordre National des Experts Comptables· NGANGUE MONGORY ISAÏE: Directeur Général Délégué· NSANGUE AKWA Jacques: Fondateur de l'ordre des Architectes· BEBEY Francis: Musicologue et fonctionnaire internationalExtraits: BONAMBELA - Sacre du King AKWA - 27 octobre 2001Prince Bétotè DIKA AKWA nya BONAMBELANé le 27 janvier 1933 à Douala , le Prince Dika Akwa nya BONAMBELA est anthropologue, historien, juriste et homme politique. 109 e descendant d´une vielle dynastie africaine, issu d´une famille qui a payé un lourd tribu pour la défense de la cause nationaliste au Cameroun, il est le petit fils du roi DIKA AKWA XI, signataire avec l´Allemagne Impériale du Traité de protectorat du 12 juillet 1884 (qui engagea le Cameroun dans son histoire moderne), et mort en déportation en 1916, neveu du Prince Ludwig MPONDO AKWA, le défenseur de la cause camerounaise au Reichstag de 1902 à 1911 et fusillé par les Allemands en 1914. Son pere, le roi BETOTE AKWA a connu à son tour la déportation politique avant de devenir doyen d´âge de I´Assemblée Nationale Camerounaise, Président du Conseil National des Chefs traditionnels et Ministre d´Etat au Cameroun.En 1948, il entame des études secondaires en France. Apres une formation à I´Ecole française des cuirs et peaux, il étudie à la Sorbonne. Il est ainsi diplômé en Economie et Sciences Sociales de l´Ecole Pratique des Hautes Etudes de Paris, Docteur en ethnologie.Dans sa vie professionnelle, le Prince DIKA AKWA a été directeur de journaux, chercheur au CNRS de Paris, chargé d´enseignement à la Sorbonne, conférencier à I´Ecole Nationale de Magistrature de Paris, puis assesseur du Directeur de UER. Anthropologie-Ethnologie-Science des religions et Directeur du Centre international de recherches africaines de l´Université de Paris VII, de 1971 à 1974.Rentre dans son pays natal, il est nomme coordonnateur de recherches ethno-sociologiques à I´Office National de la Recherche Scientifique et Technique (ONAREST) et depuis 1983, chef du Département d´Histoire et d´Archéologie à I´Institut des Sciences Humaines. II est également professeur depuis 1979 à l´Université des Mutants au Senegal et directeur de la revue « Le Mutant d´Afrique ».Son oeuvre scientifique s´étale sur une trentaine d´années et seize ouvrages. II a dejà apporté une contribution déterminante à la science en renouvelant I´ethnologie religieuse, en mettant sur pied une nouvelle discipline, l´universologie, une méthode nouvelle, le MULONGI /ou méthode architecturale, la Logique Filiatique, mais aussi des efforts de reconstitution originale d´une histoire des peuples noirs vue de l'intérieur.Parallèlement, il s´est assumé dans une longue et patiente initiation au sein des confréries traditionnelles de son pays. Cette composante de sa personnalité, jointe à son background familial, a été I´un des ressorts de son entrée précoce sur la scène politique africaine.II se signale des 1951 dans le mouvement estudiantin et en 1954 par la création du journal Kaso. En 1956, il est secrétaire du Comite politique du Courant d´Union Nationale qui rassemble les forces vives du Cameroun. II se retrouve ambassadeur itinérant du mouvement nationaliste de son pays en Asie et au Maghreb. En 1957, pétitionnaire à la tribune des Nations Unies à New York, il reclame I´indépendance et la re unification du Cameroun. En 1958, il préside le Comité économique de la conférence de solidarité des peuples afro-asiatiques au Caire. Bientôt, en avril 1958, il est I´hôte du Neo-Destour en Tunisie et celui du FLN en Algerie. Le Président Gamal Abdel NASSER lui ayant accorde I´asile politique, il doit mener de front l´afroasiatisme et le panafricanisme. II fonde alors la force de libération africaine avec Abdel KRIM, le vainqueur du Rif. Ensuite, établi à Accra, sous les auspices de NKWAME N´KRUMAH, il devient I´un des onze secrétaires du Comité directeur de la «All African Peoples Conférence». Le voilà tour à tour en Guinée et au Liberia, accueilli par les Présidents Sekou TOURE et William TUBMANN.Rentre au Cameroun, le Prince DIKA AKWA fonde le CORECA (Comité pour la réunification du Cameroun). II prend la tête de la Force de libération nationale du Cameroun (FNLCAM). Apres I´amnistie de 1959; il devient I´un des leaders de la réconciliation nationale, puis secrétaire du Comité politique des forces vives de I´opposition. En 1960, il est élu secrétaire à I´Organisation et à la propagande de I´UPC légale et enfin il accède au Premier secrétariat en novembre. En janvier 1961, il est arrêté pour «atteinte à la sûreté intérieure de I´Etat». Condamné à perpétuité dans une enceinte fortifiée, il est déporté et libéré en 1965 après une détention dans douze prisons et vingt-six brigades. Son retour en France lui permet de se consacrer dès lors à la vie universitaire et scientifique. Entre temps, il adhère à I´UNC, parti unique au pouvoir, mais il plaide pour la démocratie.35 années d´une vie foisonnante d´expérience publique multiforme ont façonné en lui une extraordinaire faculté à transcender les clivages politiques et la conviction d´un indispensable dialogue de fond entre les civilisations
Notre grand Ancêtre NSOO a trouvé un immense rocher chez les BASSO du Nord...Lame suivit les flots et arriva à NGOG-LITUBA...Les généalogistes MINYEMEG MI SIM et NDOUMBE DIBONGUE, des BISOO BAKOKO mettent en lumière l´existence de leur ancien empire fondé vers III è siècle avant notre ère, aux environs du LAC TCHAD, appelé NGEE-SIMBA et sa confrérie militaire le NGEE (hommes-panthère).DIKA AKWA fait le lien de cet empire avec l´AGYSIMBA décrit par les routiers gréco-romains.L'ORIGINE DU NOM TOTÉMIQUE ET LITURGIQUEDU PEUPLE BASSA/BASSOO, DE L´ANTIQUITÉ ÉGYPTIENNEA L´AFRIQUE NOIRE MODERNE.COMMUNICATION DE SIM MI NSONKON RÉMY A LA CONFÉRENCE - LES BASSAA DU CAMEROUN, SOUS L´ÉGIDE DE L´ASSOCIATION DES BASSAA DE BELGIQUE (Samedi 15 Mai 2004, à Bruxelles)INTRODUCTIONC´est à la demande de l´un des intervenants, M. JUSTIN NOUIND, conférencier sur - Les BASAA du Cameroun, que je publie cette étude. Cette assise se tiendra le 15 Mai 2004 et elle est dirigée par l´Association des BASAA de Belgique.Travaillant depuis plusieurs années sur l´origine des BISOO/BAKOKO dans l´Egypte Ancienne, j´ai pu constater que ce groupe est l´un des rameaux du peuple SAO moderne, au même titre que les SONINKE, les SONGHAY, les « autochtones » DOGON, détenteurs de la religion d´AMMA et du SIGUI, les BETI (Cameroun, Gabon), Les NSO (population anglophone dans le Sud-Ouest du Cameroun), les AKOKO du Nigeria, etc. Tous, sauf les Basa, sont les descendants des Prêtres-Médecins de l´Egypte pharaonique connus par le nom SAOU.Les affinités culturelles entre les BASAA et les BISOO/BAKOKO sont très étroites et complexes. Certains chercheurs ont tenté l´explication de celles-ci, par le biais de plusieurs disciplines scientifiques (Ethnologie, Sources orales, etc.). C´est ainsi qu´en 1947, le Père Caret écrivait que : « BASAA et BASSO [BISOO/BAKOKO] étaient vraisemblablement deux tribus voisines et alliés habitant quelque part du côté de TIBATI ou plus haut et qui furent refoulés voilà Treize ou quinze générations par les invasions FOULBE. Ils traversèrent ensemble la SANAGA de compagnie et s´établirent sur BABIMBI, ESEKA, YABASSI, et même KRIBI où l´on retrouve l´extrême pointe de leur migration BASSO sur le NTEM et la bordure de la Guinée. Ils ont probablement des ancêtres communs, mais d´assez loin puisque leurs langues sont très différenciées, le BASOO est beaucoup proche de l´EWONDO que du BASSA, mais il est très évident, comme vous le remarquez vous-mêmes que tous ces gens-là sortent de la même trappe bien que cela doive remonter assez loin ; calculez ce que peuvent représenter treize générations de moyenne. De toute façon ils étaient déjà différenciés à leur installation dans notre Sud-Cameroun (1). »Nous adoptons la transcription « Basa » pour la désignation de ce peuple en Afrique noire et son rameau du Cameroun par le nom « BASAA ».Le peuple Basa s´est dispersé depuis plusieurs siècles avec pour conséquence la formation de plusieurs rameaux en Afrique noire. Il se pourrait que les Basa (Liberia, Nigeria, Cameroun), Bassar (Togo), Bassari (Sénégal), Bisa (Burkina-Faso), etc., auraient une origine commune. Nous ne pouvons pas conclure sur cette hypothèse à l´état actuel de nos recherches.Plusieurs chercheurs ont tenté d´appréhender l´origine du nom totémique Basa. Mais il n´a demeure pas moins que la complexité de la question n´échappe à personne, comme l´expose le Profeseur Ndigi Oum (2), enseignant à l´Université de Yaoundé (Cameroun). Toutes ses thèses sont basées sur ce vocable. L´on semble oublier une autre piste qui peut s´avérer fructueuse. En effet dans leurs langue liturgique qu´est le BISOO/BAKOKO, les Basa du Cameroun ne sont pas presque pas désigner par ce terme, mais plutôt par l´expression « Benë ». Et les Beti les appellent « Mvelë », terme parallèle à « Benë ». Pourquoi les BISOO/BAKOKO et BETI appellent-ils respectivement leurs voisins par l´expression « Benë », « Mvelë » et non pas par « Basaa » ? Y aurait-ils une explication a cela ?Notre étude consiste dont, dans un premier temps, à explorer le nom liturgique « Benë » et comparer par la suite les conclusions acquises avec les hypothèses évoquées concernant le nom BASAA. Remarquons que le Pr. Ndigi Oum qui est le chercheur le plus prolixe sur ce peuple n´a pas étudier le vocable « Benë » dans sa thèse de Doctorat - Les Basa du Cameroun et l´Antiquité Pharaonique Egypto-Nubienne : recherche historique et linguistique comparative sur leurs rapports culturels à la lumière de l´Égyptologie, Lille, 1997.LES THÈSES SUR L´ORIGINE DE L´ETHNONYME BASAÉléments toponymiquesConcernant l´oronyme Basa du Togo, P. de Barros affirme : « Le paysage physique de la région Bassar se caractérise avant tout par deux chaînes discontinues de montagnes orientées dans le sens nord/sud et séparées par une pénéplaine d´environ 25 à 30 kms (...). La région est habitée par les Bassar, nom dérivé d´une divinité associée au Mont Bassar qui s´élève à 450 m au-dessus de la vallée de Katcha (3). »Éléments ethnologiquesJean-Francois Champollion écrit à propos du toponyme Bésa : « Antinoé. - Bésa. Cette ville, située sur la rive orientale du Nil, devint sous les Romains une place importante et célèbre par la magnificence de ses monuments, après que l´empereur Hadrien l´eût embellie et appelée Antinoë (...), du nom de son favori. Mais on croit que sous les Pharaons, elle fut connue sous le nom de Besa. Ce fut une place peu importante. Si ce fait était bien prouvé, son nom pourrait dériver de celui d´une espèce de personnage théologique des Égyptiens, et qui était fort vénéré au témoignage d´Ammien-Marcellin. (4). »Plusieurs chercheurs fond le rapprochement entre le divin égyptien Bès et l´ethnonyme Basa. Particulièrement le Professeur Ndigi Oum qui écrit à propos : « Il nous apparu, par la suite, que le mythe de l´origine divine, révélateur de la rencontre entre l´ethnonyme Basa et le nom divin égyptien Bès/ Basa, était susceptible de servir de fil conducteur fécond (5). »Nous ne partageons pas ce rapport entre Bès (divin) et Bes (religion). Pour nous, Bes en tant qu´institution égyptienne vient du rituel de la jambe perdue d´Osiris lors de son combat avec Seth. Le verbe « sauter » se dit en égyptien pasah. Le même vocable signifie bis en langue BASAA et BISOO/BAKOKO. Pasah était une institution religieuse dans l´Egypte pharaonique. Et c´est de ce PASAH qu´est né la fameuse Fête Pascale que les Chrétiens célèbrent aujourd´hui. Elle n´est pas d´origine juive, mais égyptienne.L´ORIGINE DU NOM LITURGIQUE, BENË, DU PEUPLE BASSAL´Ibis sacré BENU dans la Barque du Dieu RÂ.A NGOK-LITUBA, montagne sacrée des peuples BETI, BASAA, BISOO/BAKOKO, YAMBASA, etc., l´on célébrait durant des siècles la religion AHOUM (UM en BASAA). Ce sont les prêtres BISOO/BAKOKO qui officiaient cette messe. L´on ne pouvait être un véritable initié que si l´on parlait le BISOO/BAKOKO. Cette langue est demeurée jusqu´à nos jours la langue liturgique de tous ses peuples (6).Nous rapprochons l´AHOUM des BISOO/BAKOKO à AMMA du peuple DOGON et à AMON dans l´Egypte pharaonique. Fait très surprenant, les BISOO/BAKOKO ne désignent pas les BASAA par leurs nom. Mais par l´expression « BENE » . BENE est un nom connu seulement par les BASAA, BETI (MVELE) et les BISOO/BAKOKO. Cet ethnonyme, tout comme son équivalent MWELE chez les BETI, semble être méconnu des autres peuples aux environs qui ne savent que le terme BASAA. La raison en est que : la désignation BENE appartient au domaine de l´initiation, du secret, de la liturgique des peuples de NGOK-LITUBA. Notons également que BENOUN est un nom de personne chez les Basa.BENOUN, le nom propre que porte certains BASSA et BENE sont deux grands indices qui nous incitent à établir leurs rapports avec l´oiseau sacré égyptien BENU. L´oiseau BENU était d´abord associé a ATOUM et RÂ. Plus tard, BENU était connu comme étant l´incarnation d´OSIRIS lorsque celui-ci se situait dans les ténèbres du DOUAT pendant son périple de résurrection. Comme le dieu solaire, BENU se régénère lui-même.Le nom de BENU dérive du verbe WEBEN qui signifie « se lever », « briller ». BENU sera le phoenix sacré dans la légende grecque.Dans le mythe Égyptien, ISIS découvre à ABYDOS le phallus, séparé du corps, de son défunt mari OSIRIS dans le NIL. Quatre partie de ce phallus avait été dévoré par le LEPIDOTUS, le PHAGRUS, et l´OXYRHYNCHUS, poisson sacré pour les Égyptiens.Pour la philosophie chinoise, il existe quatre groupe de créatures magiques : Bai HU (tigre) ou KI-Lin pour l´Ouest, Gui XIAN (le serpent) pour le Nord, Long (dragon) pour l´Est et pour le Sud, FENG, le phoenix. FENG représente le pouvoir et la prospérité et était attribué à l´empereur de Chine tout comme BENU est associé au pénis d´OSIRISL´ORIGINE DU NOM TOTÉMIQUE BASSAPlus haut, nous avons écarté l´hypothèse faite par plusieurs chercheurs, sur le rapport entre l´institution religieuse égyptienne BES et le divin BES. Nous avons clairement prouvé que cette institution provenait de la jambe d´OSIRIS.Maintenant, nous allons démontré l´origine du nom totémique Basa.La relation entre l´organe génital de l´homme et le poisson sacré dans le mythe Égyptien, ISIS découvre à ABYDOS le phallus, séparé du corps, de son défunt mari OSIRIS dans le NIL. Quatre partie de ce phallus avait été dévoré par le LEPIDOTUS, le PHAGRUS, et l´OXYRHYNCHUS, poisson sacré pour les Égyptiens.Pour la philosophie chinoise, il existe quatre groupe de créatures magiques : Bai HU (tigre) ou KI-Lin pour l´Ouest, Gui XIAN (le serpent) pour le Nord, Long (dragon) pour l´Est et pour le Sud, FENG, le phoenix. FENG représente le pouvoir et la prospérité et était attribué à l´empereur de Chine tout comme BENU est associé au pénis d´OSIRISLe mythe autour du poisson sacré et sa confirmation linguistiquePlusieurs peuples ont forgé un mythe autour du vocable « poisson brillant » (bas en Bassa, bacchus en grecque, etc.) :Dans la mythologie grecque, Dionysus ou Bacchus, fils de Jupiter, était l´équivalent d´Osiris égyptien. Le nom de Bacchus commença à être utilisé dans la Grèce ancienne au Vème siècle av. J.-C.Pour les Romains, Bacchus eut une naissance peut ordinaire: sa mère fut foudroyée pour avoir voulu admirer son amant dans toute sa splendeur. On revoit ici le mythe d´Osiris souligné plus haut. Mais l´intérêt ici est la présence de Bacchus. Alexander Hislop rapporte à propos que « fish Latus evidently just being another name for the fish-god Dagon. We have seen that Ichthys, or the Fish, was one of the names of Bacchus; and the Assyrian goddess Atergatis, with her son Ichthys is said to have been cast into the lake of Ascalon. (7) ».Nous voyons que Bacchus est un nom anthropologique, fort diffèrent du rapprochement fait par le Professeur Ndigi Oum entre l´institution religieuse égyptienne Bes et l´ethnonyme Basa. Difficilement, un nom totémique ne peut pas devenir une institution religieuse.Le vocable Ichthys « poisson » se dit tchobi en langue Bassa. Aussi c´est à Abydos que ce mythe du phallus mangé par le poisson est né. Notons que le phallus se dit bak en égyptien. Fait surprenant, ce bak s´écrit avec le déterminatif du phallus et le signe de la jambe tout comme l´institution religieuse Bes. D´où : peut-être la confusion autour du rapport Bes (Religion)/Bès (divin).Jean-Francois Champollion rapporte que : « La ville d´Abydos, dit [Ammien-Marcellin ], est situé dans la partie la plus reculée de la Thebaïde; c´est là qu´un oracle d´un dieu, appelé dans le pays Besa, prédisait autrefois l´avenir. Les habitants des contrées voisines avaient coutume de lui rendre un culte d´après les anciens rites. Le nom de cette divinité existe encore parmi les noms des Coptes. Il est écrit BICA ou BHCA, Bisa. C´est ainsi qu´on trouve ABBA BICA, l´abbé Bisa. (8). »Nos investigations sur le nom liturgique Benë éclairent l´une des l´hypothèses soulignées par le Professeur Ndigi Oum concernant l´ethnonyme Basa. Il s´agit du poisson égyptien respectivement bs/mbas en langue Bassa (mbâ en BISOO/BAKOKO . Il écrit : « En bassa, le même radical bas, « écaille de poisson » , « écailler » désigne aussi l´éclat de la coque de noix de palme (...). Cette description [de Barbus bynni] dans laquelle nous avons souligné l´aspect « blanc argenté très brillant » présente pour nous le plus grand intérêt, car elle renvoit strictement à celle d´un poisson connu en basaa sous le nom de mbas (...). Rappelons que bas signifie aussi « brillant » en basaa (9). »Le Barbus bynni était un large poisson du Nil, très estimé sur le plan alimentaire, dans l´Egypte ancienne.Logiquement Bacchus est la version grecque du nom totémique du peuple Basa. Confirmation faite par le Livre des Morts égyptien qui précise : « Send the purified ´Abd´-fish before the boat of Ra (10). »Traduction : « Envoyé le poisson purifié Abd avant le bateau sacré de Râ ».La parenté linguistique suivante ne peut en aucun car être le fruit d´un hasard :égyptien : Abd, « poisson purifié dans les eaux du Dieu Râ »BASSA: mbas, « poisson brillant »BISOO/BAKOKO : mbâ, « poisson brillant »grecque : Barbus bynni, poisson blanc argenté très brillantOn remarque nettement qu´il s´agit dans toutes les langues citées : du poisson « brillant ».L´adjectif « brillant » confirme l´origine commune du vocable « poisson » analysé dans le texte.CONCLUSIONNotre étude prouve que le peuple BASSA dispersé à travers l´Afrique noire porte deux noms depuis l´Antiquité égyptienne :· Le nom totémique BASA qui n´a pas profondément changé jusqu´aujourd´hui.· Le nom liturgique BENE qui provient de l´ibis sacré Égyptien BENU.Tous les deux noms ont un un rapport très étroit avec la religion d´OSIRIS.Il faut étudier et connaître le peuple Basa dans sa dimension panafricaine et non pas par son appartenance ethnique c´est-à-dire Camerounaise. Et c´est la raison principale de notre communication.L´auteur :* SIM Mi NSONKON Rémy est auteur de l´ouvrage - PANAFRICANISME : les nouvelles perspectives, 374 pages, Editions Nekhen, Londres, 2003. Fondateur et Réalisateur du site www.kametrenaissance.com,SIM Mi NSONKON Rémy fait des recherches sur l´origine, dans l´Antiquité Egyptienne, des peuples Soninké, Songhay, Bisoo/Bakoko, Bamiléké, Beti, Basa, Dogon, etc.
Mpo´o (Elog Mpoo)
La cuvée 2004 de la fête des Elog Mpoo, les descendants de Mpoo, a rassemblé la diaspora du peule Bakoko à Edéa pendant dix jours. L'apothéose a eu lieu sur l'esplanade, samedi 11 décembre. Et miss Elog Mpoo est la jeune fille Kwedi
LES ELOG MPOO ? VOUS CONNAISSEZ ?La cuvée 2004 de la fête des Elog Mpoo, les descendants de Mpoo, a rassemblé la diaspora du peule Bakoko à Edéa pendant dix jours. L'apothéose a eu lieu sur l'esplanade, samedi 11 décembre. Et miss Elog Mpoo est une jeune fille de terminale A4. Kwedi serait la reine de beauté selon les critères des Elog Mpoo….Edéa : l'esplanade de la maison du parti Rdpc est encombrée. On se bouscule. On se dispute. On s'aligne de toutes façons. Personne ne semble vouloir manquer ce moment. L'ambiance monte doucement, mais sûrement. Et lorsqu'on a traversé le petit couloir qui mène à l'espace, c'est comme si on prenait, de plein fouet la fête ! Elle est là : avec les stands gastronomiques. L'espace agoras devenu la scène d'un soir. Les allées et venues. La foule qui se serre. Les disputes que l'on surprend. Le bruit des percussions, qui appellent comme au village. Et les Elog Mpoo qui, en un geste solennel, se lèvent pour chanter leur hymne. Tout d'un coup, des rayons de vert et de bleu se marient aux raies de lumières. C'est que les Elog Mpo portent tous leur pagne comme marqueurs de leurs identités. Ce pagne en bleu et vert, dont les oscillations sous la lumière donnent aux teints noirs un éclat qui rendrait jalouses les djengus. ses déesses de l'eau qui se sont mirées, elles aussi, quelques jours plus tôt sur les bords du Wouri, à l'occasion du Ngondo. L'autre grande fête des peuples de la côte.L'Océan et la forêtTout le monde a son pagne vert et bleu : couleur de l'eau et de la forêt. Comme si les emblèmes de cet autre peuple de la côte et de la forêt, dont les enfants se seraient dispersés depuis un siècle, de part et d'autre du Cameroun, avaient pour fonction de faire se rencontrer des Camerounais, désormais imprégnés par plusieurs cultures.Mais qu'importe, si chaque enfant de Mpoo, de son vrai surnom “ Lipoo Li Migenda Mi Bet Ben ”, se retrouve en cette fête qui, comme chaque année, depuis maintenant douze ans, a repris le chemin des réjouissances et le sens d'un rassemblement ? Car le Mpoo, comme le Ngondo, comme le Mbog Liiaa, est un moment de réaffirmation identitaire.Un temps où chacun affiche ses particularismes et revendique ses racines comme exclusives. Et autour d'une revendication identitaire se sont greffées des manifestations festives, avec foire à l'appui ! Des moments pendant lesquels chaque enfant du pays doit faire la preuve de son ingéniosité. La Fête dure dix jours, dirigée par l'Actem. Une association dont l'acronyme signifie “ Assemblée coutumière et traditionnelle des Elog Mpoo ”, dont la création remonte en 1948... Année même de la création de l'Upc.Année au cours de laquelle, pour contrecarrer ce que l'on croyait être l'influence du mouvement nationaliste en pays bassa et au sein des peuples de la Côte, les colons allaient créer de nombreuses associations culturelles et traditionnelles, avec comme motif que le mouvement nationaliste était un détournement par rapport aux valeurs traditionnelles.Esocam. Actem. Même combat.Ce passé trouble, quant à ses origines, n'empêchera pas l'Actem, d'organiser une des plus grandes manifestations populaires de la ville d'Edéa. Car, au-delà des retrouvailles culturelles, qui se limitent à l'exhibition du pagne bleu et vert, des troupes de danse, du concours de beauté et des autres manifestations sportives qui construisent la fête populaire, il y a la formidable affluence des populations de la ville. On s'aligne. On attend. On se distrait à tel stand où naturellement la bière coule à flot et les grillades vont bon train. On se tape sur le dos, on chante avec la voix cassée les chansons du cru, dont la langue oscille entre le duala et le bassa.Une langue bakoko qui se heurte aux sonorités du dual, tandis qu'elle esquisse un mouvement de ralliement vers le bassa. Tout comme les danses des troupes qui vont divertir ce samedi soir, la grande veillée, le public venu nombreux. Il y a quatre groupes défilent ; chacun danse le makune, l'agrémente d'esewe, tord les reins en un bolobo et la cadence ne quitte pas les rythmes bantous, ni les manières de parler-chanter de ces peuples là.Comme si l'unité culturelle et linguistique était plus forte que les désirs d'un séparatisme, qui ne se comprend que si on entre dans le détail de la reconstruction des notabilités en cette période où l'Etat a pris ses distances avec la Nation, et où la Nation, trop détachée de son plurilinguisme, semble imposer aux uns, comme aux autres, un retour fractionné et fragmenté autour d'identités qui se ressemblent comme un peuple… Qui eut pour nation l'Océan, et pour Etat, la forêt !La fête toujours !La soirée bat cependant son plein. Comme si les gens, venus des quatre provinces (Littoral, Sud, Centre, Océan) et sept départements (Sanaga maritime, Nkam, Nyong et kellé, Bipindi, Moungo, Wouri, Océan), n'avaient qu'une idée : celle de se retrouver et se réjouir. En une semaine. Une soirée. Comme la dernière veillée ! Celle qui rassemble le gratin des Bakoko, du moins tous ces notables qui ont accepté de tomber la veste pour nouer le pagne de leur identité, en un temps festif, où les groupes se succèdent aux autres. Tapant du pied sur des contretemps, dont Pierre Akendengue disait pourtant qu'il faisait l'unité de l'Afrique. Ces moments syncopés et hésitants où les hanches entrent, avec frénésie, en communion et les rondes se forment en un mouvement qui fait basculer les bras et les épaules, comme le mouvement du piroguier.Autant de marqueurs de l'identité d'un peuple qui a beau chercher des particularités et finit par se retrouver dans ce vaste ensemble des peuples de la côte, dont les langues se sont fragmentées, transformant une matrice forte, issue du kikongo, en plusieurs variantes dialectales et manifestations culturelles qui font le jeu de ceux qui apprirent à diviser pour continuer à imposer les autres langues comme des liants culturels. A entendre le peuple Bakoko, à voir les danses et les mouvements, à entendre les noms, prénoms et acronymes et découvrir les prétentions socioculturelles, force est de relier la fête à un autre dessein. Et si les Elog Mpoo, comme le Mbog Liia, mettaient plus d'imagination à refonder l'unité culturelle des peuples Noirs comme le préconisait Cheikh Anta Diop ? Alors peut-être la Fête serait-elle autre.Mais initiée en 1948, interdite sous Ahidjo, l'Actem, a joué un rôle de refondation du peuple Bakoko. Redynamisée en 1990, avec la libéralisation, son attachement aux particularités du peuple Bakako, peut en faire un instrument à double tranchant. Mais, la Fête était belle. Et le peuple d'Edéa, pas mécontent d'être là, en une soirée.Suzanne Kala-LobéPublié le 13-12-2004
BakweriReligion(s) christianisme, animismeGroupe(s) relié(s) KpeCarte de répartitionImplantation des Bakweri(en jaune aussi les bakole et isubu sont tous les bakweri ) au CamerounLes Bakweris sont une ethnie du Cameroun vivant principalementdans la région anglophone de Buea, à l'ouest du pays,autour de la montagne Fako.HistoireOn estime qu'ils sont dans cette région depuis près de 4 000 ans.Les Bakweris ont activement résisté contre les Allemands pendant la colonisation à la fin du XIXe siècle.CultureLa société Bakweri est patrilinéaire. Traditionnellement elle était polygame.Les Bakweri parlent le Mòkpè, une langue bantoue. Ils sont ethniquement et culturellement proches de Doualas, avec qui ils partagent notamment le culte des "miengu" (génies de l'eau).Personnalités d'origine Bakweri· Peter Mafany Musonge, ancien Premier ministre du Cameroun· Ephraïm Inoni, Premier ministre du CamerounLA FIN DE L'OCCUPATION MILITAIRE (Sam Ekoka Ewande)Rien ne laissait présager l'imminence d'un tel événement nonobstant la dépêche de la Pana (l'Agence pan-africaine d'information) annonçant pour le lundi 14 août 2006, le retrait des forces d'occupation nigérianes de la péninsule de Bakassi. Ni les propos du ministre nigérian de la Justice, le 4 août 2006, à l'adresse des activités qui s'élèvent contre la rétrocession du territoire au Cameroun prescrite par l'arrêt du 10 octobre 2002 de la Cour internationale de justice relativement au différend frontalier camerouno-nigérian :‘'Le Nigeria ne pourra pas ignorer la décision de la Cour de rétrocéder Bakassi au Cameroun'' Ni la communication gouvernementale.Sans tambour ni musique, le ministre de la Justice s'est rendu, à la date annoncée, à la cérémonie marquant le retrait des troupes nigérianes et le transfert de l'autorité à l'Etat du Cameroun. La cérémonie a eu lieu avec la participation des ministres de la Justice des deux pays ; représentants des pays garants de la bonne exécution de l'Accord de Greentree, un Traité de paix conclu sous les auspices des Nations Unies avec la garantie des (Etats-Unis, Rfa, France, Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord) reposant, ainsi qu'on va le voir, sur les sables mouvants parsemés de champs de mines de l'irrédentisme biafrais, de l'activisme prébendier des rentiers du pétrole, des séparatismes de plus ou moins bon aloi, des communautarismes exacerbés et instrumentalisés par des ambitions ethniques, communautaires ou tout simplement de positionnement politique.L'on assista à la descente du drapeau nigérian, puis à l'élévation du drapeau camerounais. Ouf ! Le Nigeria a tenu promesse ! Bakassi retournait dans le giron camerounais. L'option résolument pacifique du chef de l'Etat camerounais a été payante. ‘' Il n'y a jamais eu de bonne guerre ou de mauvaise paix'' B. Franlin).BAKASSIBakassi, c'est 1000 km2 de marécages. Mais c'est aussi un potentiel énorme de ressources pétrolières, halieutiques et forestières. Sous occupation nigériane à 45 % depuis l'invasion militaire de 1993, le territoire comptait dans sa zone occupée - désormais réduite à 22 % durant la phase de transition de deux ans - selon les estimations, 250 à 300 000 Nigérians. Des Ibeno et des Eket pour l'essentiel.Populations minoritaires issues des décombres du Royaume de Calabar et voisines en territoire nigérian des Ibiobio et des Annang, ils côtoient également les Ijaw, les Urbobo et les Itsékiri et peuplent le Sud et le Sud-Est du Nigeria. Ils ont subi une longue influence des Igbo qui sont leurs partenaires naturels dans les joutes nationales pour la conquête du pouvoir politique et économique. L'accès à la rente pétrolière constitue ici une obsession.Leur territoire fut, naguère, le théâtre de la terrible guerre du Biafra qui était une réaction à une décision gouvernementale de morcellement de la région pour priver les Igbo de l'accès aux zones pétrolières. Ken Saro Wiwa y a, voici quelques années, inauguré un mode de contestation violente de la répartition de la manne pétrolière du pays qui fait désormais florès, mettant en péril l'exploitation pétrolière, ainsi que le centralisme de l'administration fédérale.A l'écoute des sirènes du séparatisme, et plutôt enclins à adopter le radicalisme des néo-séparatistes biafrais qui, nonobstant le fiasco de la guerre du Biafra (1967 - 1971) brandissent de tonitruante façon l'étendard du mouvement pour l'Actualisation de l'Etat Souverain du Biafra (MASSOB) ou du Front de Libération du Biafra (FLB), implantant, le 1er juin 2004, le drapeau de l'Etat Souverain du Biafra dans toutes les villes de l'Etat d'Ebonyi, ils participent volontiers à toutes les frondes contre le gouvernement fédéral.Celui-ci il a dû, à maintes reprises, faire face et contenir les menées subversives des séparatistes armés. Ceux du Chief Ralph Uwazirike, leader du Mouvement pour l'actualisation de l'Etat Souverain du Biafra (MASSOB) soutenus par l'ancien leader sécessionniste biafrais, l'ex général Lemba Ojukwu. Ceux de Mujahid Dokubo - Asuri, patron d'une milice armée Ijaw (la Niger Delta people's Volunteer Force) très active dans l'Etat du Delta, auteur d'une déclaration de guerre totale, le 15 septembre 2004, contre l'armée fédérale.Ceux encore de Tom Ateké, commandant, lui aussi, d'une milice rivale, la Niger Delta Vigilance Service. S'appropriant opportunément à seules fins de propagande et de chantage le cas de Bakassi, et l'instrumentalisant sous prétexte de défendre les intérêts communautaristes, ils sont soutenus par la hiérarchie militaire d'Abuja qui ne voit qu'avantages dans la situation de ‘'ni guerre ni paix ” que connaît le pays et redoute le retour à une paix civile normale. Synonyme de perte des privitèges.Maintes fois cependant, le président Olusegun Obasanjo a manifesté sa volonté de solder le contentieux frontalier avec le Cameroun. Début novembre 2004, une décision de la Haute Cour de Justice fédérale nigériane déboutait les ressortissants nigérians de Bakassi, lesquels sous la houlette d'activistes impénitents avaient introduit une requête aux fins d'obtenir une ordonnance déclarant illégal le retrait ordonné par la Cij et accepté par le gouvernement fédéral..En outre, en prévision de l'échéance du 15 septembre 2004 tout d'abord convenue d'accord parties pour le retrait des troupes nigérianes, le gouvernement fédéral avait créé un fonds de réhabilitation et de réinsertion des communautés qui viendraient à être évacuées de Bakassi et réinstallées dans la localité de Akpabuyo au Nigeria, d'une valeur de 280 milliards de Fcfa, - malgré la levée de boucliers quasi unanime des communautés concernées, galvanisées par l'activisme intransigeant de leaders locaux et de parlementaires fédéraux.Il a, au lendemain du verdict de la Haye, éconduit le Sénateur de l'Etat du Delta, Fred Brame, qui, à la tête d'une délégation des Comités de Développement des Communautés des Etats fédérés Producteurs de Pétrole et du Gaz, était venu marchander son soutien des présidentielles de 2003 et solliciter le limogeage du ministre de la Justice Kanu Agabi, coupable de se déclarer favorable à l'application de l'arrêt du 12 octobre 2002 de la Cij ; lui demandant, en outre, de soutenir auprès des Nations unies, le principe de l'autodétermination et de l'indépendance du Southern Cameroon et de Bakassi.Jouée en sourdine et en solo dès 2002, durant l'effervescence qui précéda l'arrêt de la Cij, au moment où Nigérians et Camerounais fourbissaient leurs armes juridiques pour la confrontation de La Haye, la récupération de Bakassi a tout d'abord été l'œuvre du MASSOB. Premiers à sensibiliser et à mobiliser les Ibeno et les Eket de la presqu'île sur la “ vocation nigériane ” de la péninsule, ils se sont fendus, au lendemain du verdict du 12 octobre 2002, d'un pamphlet intitulé ‘'Bakassi people and their land, Bakassi peninsula'' incitant les Nigérians du territoire à adresser une pétition aux Nations unies en vue de solliciter un referendum d'auto-détermination. En ligne de mire : l'option d'une entité indépendante à la fois du Nigeria et du Cameroun et destinée à s'intégrer dans l'Actualisation d'un Etat Souverain du Biafra, libre et indépendant. S'engouffrant dans la brèche, le Front de Libération du Biafra signe, le 13 novembre 2003, avec le MASSOB une véritable déclaration de guerre aux autorités d'Abuja.Les deux mouvements sécessionnistes affirmant qu'ils résisteront, les armes à la main, à toutes les tentatives de rétrocession de Bakassi ‘'province de Calabar dans l'Etat Souverain du Biafra''. Force est de reconnaître que depuis les années 1990, visant un meilleur accès des populations autochtones à la manne pétrolière et mettant en péril les intérêts des multinationales que l'on n'avait jamais vu battre en retraite devant aucune force, l'activisme des néo-séparatistes a porté ses fruits, les imposant comme des partenaires incontournables dans la geste pétrolière du Golfe de Guinée. Celle-ci ne canalise pas seulement toutes les ambitions et les appétits de la classe militaro-politique d'Abuja vivant de prébendes pétrolières. Elle concerne également les communautés ethniques riveraines qui, à l'imitation de Ken Saro Wiwa et de ses émules, n'hésitent plus à recourir à la violence pour se faire entendre, revendiquer et arracher des droits de captation de la rente pétrolière de plus en plus élevés. Fédérant et instrumentalisant les autres groupes ethniques autour de la crainte qu'ils inspirent au gouvernement fédéral et de leur capacité de nuisance et représentant un poids démographique de 60 millions d'âmes, les néo-séparatistes de tout poil s'efforcent, certes, d'améliorer leur position politique et leur accès à la rente pétrolière.Ils galvanisent les peuples et ne prêchent pas dans le désert. D'où les tergiversations des autorités d'Abuja, confrontées depuis toujours, dans la région, terreau d'un bellicisme croissant attisé par les ambitions de positionnement politique et d'accès à la rente pétrolière des leaders, à une prolifération exponentielle de milices ethniques faisant le coup de feu, tantôt avec l'armée fédérale, tantôt l'une contre l'autre. Ne connaissant d'autre mode d'expression que l'usage de la violence insurrectionnelle.Faisant écho au grouillement brownien des milices néo-séparatistes du Sud et du Sud-Est du Nigeria, suscité, soutenu voire organisé par certaines d'entre elles, un groupuscule dénommé ‘'Bakassi mouvement for self détermination'' a vu le jour dans la péninsule au lendemain du verdict du 10 octobre 2002. Passablement découragés par l'attitude des autorités d'Abuja sourdes à sa requête en annulation de la décision de retrait et ne se sentant nullement le vent en poupe dans leur tentative éperdue d'un recours au Conseil de sécurité de l'Onu en vue d'un vote d'autodétermination des populations de la péninsule, les tenants de ce mouvement, sous la conduite d'un chef local (Chief Etiayin Etin Okan Edet) qui orchestre le mécontentement des résidents nigérians dans la presqu'île, sans attendre la suite d'une nouvelle procédure introduite le 4 août 2006 devant la Haute Cour de Justice d'Abuja ont, dès le lendemain, 5 août 2006, procédé à une déclaration unilatérale d'indépendance - comme naguère les colons de Rhodésie du Sud conduits par Ian Smith.La ‘'République Démocratique de Bakassi'' sera-t-elle le dernier sortilège des néo-séparatistes du Biafra qui ruminent, encore et toujours, la position camerounaise en faveur de l'unité de la fédération du Nigeria lors de la guerre du Biafra, le cadeau empoisonné de la hiérarchie militaire d'Abuja ou la pomme de discorde des relations difficiles qu'entretiennent Abuja et Yaoundé depuis l'ère Murtala qui a vu le Nigeria revenir sur l'accord frontalier signé par les présidents Yacubu Gowon et Ahmadou Ahidjo et que les présidents Olusegun Obasanjo et Paul Biya se sont efforcés de normaliser, normalisation qui sera à l'épreuve de la période de transition de deux ans ouverte par le retrait nigérian du lundi 14 août 2006 ? Olusegun Obasanjo quittera le pouvoir en mai 2007.Les élections présidentielles se dérouleront à cette période au Nigeria qui amèneront à la tête de l'Etat fédéral un homme et un exécutif qui ne progresseront peut-être pas nécessairement sur les flanquées dégagées par le président sortant.Cette perspective peut ouvrir la voie à de graves incertitudes quant à la mise en œuvre du Traité de paix de Greentree. D'ici là, des tests fondamentaux : la gestion de la transition pour les populations nigérianes qui ne souhaitent pas être gérées par le Cameroun et, plus décisivement, la mise en œuvre de la partie du traité comportant des enjeux économiques : la rétrocession au Cameroun des puits en exploitation en zone maritime, de la reconnaissance, dans la pratique quotidienne, de la souveraineté camerounaise tant sur le plateau continental que dans les eaux territoriales du Cameroun. Des tests redoutables et de tous les dangers. La diplomatie s'est mobilisée pour parvenir au Traité de Greentree, concevoir, élaborer et arrêter pour sa mise en œuvre une véritable feuille de route ; elle doit encore et toujours se mobiliser pour sa parfaite exécution sur le terrain.Sam Ekoka EwandePublié le 15-08-2006Mont Cameroun Cendres et diamant.wmvLikombe ChieftaincyLuma Francis Ndumbe is Successfully Crowned TraditionalRuler of Likombe Village, BueaBy Moki S. Mokondo in Buea for Fako UK/Fako News Centre28 June 2011Despite bad weather conditions that led to a heavy downpour, the traditional and official ceremony to crown the Traditional Ruler H.R.H. Chief Luma Francis Ndumbe of Likombe, a village in Buea Subdivision, went on successfully. Even though it rained all day long, state officials, traditional authorities, elites, relatives and friends braved it all to witness history being made in Likombe on Tuesday, 28 June, 2011, when Chief Luma was crowned Third Class Chief of the Likombe village.During the official installation ceremony, the Divisional Officer for Buea Subdivision, Abraham Checkem, called on the new chief to build a cordial relationship with his subjects, be dynamic, and seek for advice from state and other traditional authorities to successfully manage the affairs of his Chiefdom. Mr Checkem reminded the newly crowned that he is an auxiliary of the state and is expected to ensure that government policies are respected in his Chiefdom.Before the official installation, traditional rulers headed by the President of the Buea Chief's Conference, Chief Linonge Kinge of Bwiteva had taken Chief Luma into the shrine (Ndawa'a Mbanjo) for traditional rituals. Anything that took place in this shrine remains a secret to Chief Luma and the Traditional Rulers therein. It is a custom that a chief must pass through some fortification, cleansing and cross-examination before mounting the traditional throne. After successfully fulfilling the task during the ritual rights, Chief Luma was then presented to the indigenous people of Likombe and the Bakweri Clan as the crowned chief..Likombe Kingmakers and the Royal Families unanimously accepted and elected Chief Luma Francis Ndumbe to succeed his father, Late Chief Ndumbe Samson Luma on May 3rd 2008. They proceeded to present the young chief to the Divisional Officer for Buea during a consultative talk on March 25th 2010. A prefectural order, Reference Number 002/2011 was issued on January 5th 2011 designating H.R.H. Luma Francis Ndumbe as the chief of Likombe.Chief Luma Francis Ndumbe was born on January 28th 1981 in Likombe. After his primary education, he schooled at Government Technical High School, Ombe, where he did Motor Mechanics and Electricity.Brief History of the Likombe ChieftaincyAccording to records presented during the installation of Chief Luma, Chief Njonje Ekema Teke, the grandson of Ngoni Maliva of the Small Soppo Woteke family was the first chief of Likombe. This was the first chief who received the flag from the German Colonial Masters. Then his son, Mombi-Mo-Njonje, took over from him. Chief Mombi handed it to his younger brother, Kang'a Mosisa, when he became old. It was explained that there was no elderly person in the Woteke family so the Chieftaincy stool moved hands to the Wosingo family after Chief Kanga became old and weak.Therefore, Chief Mokoli-Mo-Singe took over and was later succeeded by his own son, Luma Francis Mokoli. According to records, Chief Luma Francis Mokoli was gazetted in 1939 as chief of Likombe Chiefdom. At his death, his son Chief Ndumbe Samson Luma took over the baton of command and today, Likombe is blessed with another chief.Likombe village is situated at the foot of Mount Cameroon in Buea, South West Region of Cameroon. It is bounded on the North by Mount Cameroon, South by Tole Tea Plantations and Saxenhoff Camps, West by Mafvanja (Mapanja), and East by Bwassa villages. The founder of this village is Ngoni Maliva from Small Soppo Woteke.
NGOG LITUBA est, par suite des légendes et des mythes, considéré comme le berceau des ELOG-MPOO, BASAA, DUALA, et groupe BETI...Du trou de ce rocher sortait, il y a quelques années, un arbre "LIVEND", considéré chez les BASAA et ELOG-MPOO comme un arbre mystique...En effet la pratique d´inhumer dans les grottes ou des sortes de catacombes (tombeaux communs familiaux) était très répandue dans cette région du MBAM; on en trouve encore quelques vestiges chez les BABIMBI, BASOO, BATI et YAMBASS.L'Organisation du tissu social traditionnel BassaBeaucoup d'historiens et d'écrivains, pour la plupart de mauvaise foi, nous ont longtemps fait savoir que les peuples indigènes d'Afrique vivaient dans une totale anarchie et même dans un état nature. C'est soit. Mais ce que nous devons aujourd'hui savoir en vérité, c'est que tous ces gens n'ont pas rapporté l'histoire de nos peuples, mais ils l'ont plutôt fait. Ce qu'ils ont rapporté n'a rien de la vérité et révèle toute l'ignorance malheureuse que les uns et les autres ont fait montre de la connaissance de notre société.L'enseignement initiatique du Mbog bassa transmis aux dévots nous révèle une vérité qui doit aujourd'hui sidérer les uns et les autres et nous amener au constat du caractère étriqué de l'émancipation des peuples indigènes et, principalement, du nôtre. Cet enseignement que je vais essayer de donner ici tout en m'efforçant de conserver intact le secret de l'instruction que j'ai reçue des nobles patriarches, en l'occurrence du feu Mbombog Mayi ma Matip ma Ndômbôl qui de son vivant ne savait pas alors qu'en parlant trop souvent à côté de moi sans vraiment m'adresser directement la parole, il transmettait ainsi à la postérité un enseignement des plus chers dont je suis aujourd'hui dépositaire de manières ou d'autres, et qui autrefois réveilla en moi la flamme inextinguible de la quête des reliques de mon feu arrière grand père Kooh Baa Bayock lui-même détenteur de UM et dernier grand patriarche du clan des NDÔGTINDI du Nyong et Kéllé.La société traditionnelle antique Bassa était, comme toutes les sociétés humaines du monde, structurée sur la base d'une nomenclature qui n'envie en rien les sociétés humaines démocratiques de l'heure. C'est-à-dire qu'à tous les niveaux de son organisation il n'était nullement question de monarchie même si le pouvoir était toujours remis entre les mains d'un individu qui n'en faisait usage qu'après consultation de différents collèges. Ainsi nous avons une première configuration tridimensionnelle qui situait au sommet de toutes les autres couches de la population un collège qui régnait en se fondant sur les principes et de lois de la nature ainsi qui de l'Être suprême. Après ce premier collège dirigeant, il y avant la classe des cadres ou des intermédiaires, ceux qui servaient de lien avec entre le premier et la masse qui ne diffère elle aussi en rien toutes les masses de toutes les sociétés humaines. Le collège suprême se scindait en plusieurs fragments qui étaient des congrégations pastorales et des castes chargés de légiférer, de codifier, d'instruire et d'exécuter en conformité et avec les lois de la nature, et avec les lois purement humaines.C'est le monde des devins, des dieux, des patriarches et des généraux opérationnels qui avait à son plus haut sommet les Ba Mbombog (autrement ceux qui sondent la nature et l'univers).Le terme Mbombog est loin de signifier les seuls vieillards aux pagnes et aux reliques qui assumaient aussi le rôle des chefs des clans. En fait, celui-ci a fini avec le temps d'englober toutes les personnalités qui faisaient preuve d'une certaine dignité ou qui étaient détentrices d'un quelconque pouvoir divin. Cependant il ne faut surtout pas aller croire que notre vocabulaire a ainsi manqué cruellement de trouver des termes appropriés pour chaque personnage de notre société. Chacun avait un nom, de même d'ailleurs que le collège ou la congrégation à laquelle on appartenait.Le collège suprême bassa comptait donc les principaux castes suivants ;· (les) Ba Mbombog (hommes-panthères et législateurs)· (Les) Ba U Um (hommes-serpents d'eau et justiciers)· (les) Mingéé (hommes-léopards et exécutants)· (les) Nje- njel (les facteurs)Il existe d'autres castes telles que KOO (cercle des femmes initiées), NGAMBI (les devins), NJEK, MBAK, etc.De tous ces cercles, les premiers étaient les chefs des clans et assumaient le pouvoir exécutif. Ils veillaient à l'application des lois et à la concorde du peuple. Ils étaient les modèles de la sagesse, de la paix et du progrès de la société dont ils avaient la garde et le contrôle. C'est le cercle légendaire MBOG (univers).Quant aux seconds, c'était l'assemblée discrète, très peu connue du grand public. Celle-ci ne traitait qu'avec les premiers et n'intervenait d'ailleurs que sur sa convocation. Elle était en fait la véritable détentrice du pouvoir et du contrôle du clan et de la tribu. Elle était plus puissante en nature, car étant le seul groupe d'élite qui avait la parfaite maîtrise de la connaissance des lois de la nature et de Dieu. C'est lui qui instruisait tous les autres y compris les Ba Mbombog. C'est le très mystérieux et puissant cercle UM qui dans l'ombre faisait la gloire des autres sur lesquels il régnait.Le dernier de grands cercles est celui des Mingé. Autrement le cercle des Ngé. Ngé en bassa indique le fantôme. Nous pouvons donc conclure aisément que c'est à ce cercle que les Ba U UM ont transmis le pouvoir de la manipulation des esprits et de l'être humain sur lesquels il agissait avec une dextérité hors pair à la demande bien entendu des Ba Mbombog.Nous avons aussi cité les Nje-njel sans pour autant penser que ma liste en est exhaustive. Les différents cercles traditionnels et initiatiques bassa sont légion et aussi spécifiques les uns et les autres. C'est le cas des Nje-njel qui signifie facteurs. C'était des chargés de transmission des courriers et de la diffusion de l'information. Ils pouvaient être des grands manipulateurs des instruments de musique tels que le tamtam, le tambour ou encore le xylophone (nkén), comme ils pouvaient autant posséder le secret jamais révélé de pouvoir former des nœuds sur les herbes afin de pouvoir transmettre leurs messages lorsqu'ils ne communiquaient pas plutôt avec des animaux tels que le perroquet, le chat, etc pour y arriver.Chaque membre de chacun des collèges agissait dans son domaine et sa circonscription et ne les surpassait pas, sauf en cas d'une sollicitation d'un collège d'ailleurs. Une phrase initiatique l'explicite si bien : U KENEG i KODA HIE I SON MUT U KENA MAN NYUU (en allant attiser le feu sur la tombe de quelqu'un, il faut y emmener l'orphelin). Autrement dit pour intervenir dans la circonscription ou la localité de quelqu'un d'autre il faut être cautionné par un des autochtones. C'est dire que le bassa avait donc un immense respect du droit de disposer librement de chacun. Il ne pouvait en aucun cas intervenir dans les affaires d'autrui s'il n'y avait pas été convié au préalable par les concernés.Ecrit par Bogart Kend,http://www.litenlibassa.com/
ANTIQUITÉ AFRICAINE, PEUPLE BASSA ET MODERNITÉ
Par Mathias Victorien Ntep - Francfort (Main), Allemagne
Les Batanga de KribiLes BATANGA du Cameroun, de GUINEE ÉQUATORIALE comme ceux du GABON sont des descendants de NTANGA MU MBEDI (fils de MBEDI). NTANGA MU MBEDI lui même fils de MBEDI, l'ancêtre commun Douala.Plusieurs siècles avant JC, suite à des malentendus claniques ( avec la hiérarchie Duala), le surpeuplement , la recherche d'une vie meilleur et l' autonomie, NTANGA fils de MBEDI décide de détacher son clan de la grande famille Duala (les MBEDI) et le rebaptise Ba-NTANGA.Plus SAWA qu´un BATANGA, il y a pasQuand on parle de Sawa, on se refère au peuple du Littoral côtier. Et puisque les Batanga vivent carrément « sur la mer, sur les vagues » de l´océan, par rapport aux autres qui eux, se regroupent, soit au bord des fleuves (les Duala, par exemple), soit à l´intérieur des terres (les Bakossi, les Bakaka,.........), cherchez plus Sawa qu´un Batanga vous ne trouverez pas.Tout Batanga se réclame de cette identité Sawa avec force.C´est le cas du chanteur-musicien-compositeur, Eko Roosevelt, un Batanga bon teint: « Oui, je revendique, plus que tout autre dans cette grande famille, le titre de Sawa ».Un peuple, une histoire, une cultureIl ne s´agit pas pour notre homme de susciter une quelconque polémique. D´ailleurs, il se dépêche d´apporter d´autres éclaircissements sur cette identité SAWA ; « Tous ces peuples (les Batanga, Les Duala, Les Bakweri, Les Malimba, Les Yabassi, etc…) ont la même origine ».L´histoire souligne que leur mère patrie serait le pays Swahili, qu´ils ont le Congo comme point de départ, et qu´ils sont arrivés par la mer sur la côte. Ce n´est pas le moindre de leurs traits communs, malgré le fait que chaque famille affiche aujourd´hui des particularismes culturels. Mais dans les grandes lignes, il ne fait pas l´ombre d´un doute que la culture est la même pour tous.Regardons les Batanga: Les commémorations du retour des communautés Bapour (14 Février) et Banor (9 Mai ) (entendre MAYI « mois de mai en langue Batanga ») donnent lieu à des festivités qui ne sont pas sans analogie avec le Ngondo, sauf qu´elles revêtent d´autres noms, selon le sous-groupe linguistique : ici, chaque village organise sa fête, bien que celle-ci se déroule pratiquement au même moment, partout.La matinée durant, tout le monde se jette dans l´eau et on se baigne jusqu´à plus soif, pour se rappeler ce souvenir-là. Quand on en la force et l´endurance, on nage d´un village à l´autre, en longeant la côte…L´après-midi est consacré aux ripailles. En soirée, on se met en scène des pièces qui évoquent l´arrivée de cette population au bord de la mer.A cette occasion, on danse le « Banga » (qui n´est pas sans rappeler le Ngoso ou l´Essèwè) qui est une dans initiatique du « Mamiwata ».Toujours au chapitre rituel, il y a surtout le « Nkuir », qui est la danse de la sorcellerie. Il faut être passé par des rites initiatiques, donc être un initié (c´est-à-dire connaître le secret des plantes, de la mer et de l´eau) pour comprendre la signification de cette danse, pour entrer dans le cercle du Nkuir. Par contre il n´était pas interdit à la population, tout de blanc vêtue, d´assister en spectateurs. A un certain moment, ils voient apparaître un personnage géant, haut de trois mètres environ. On allume un brasier dans lequel on jette dans plantes hallucinogènes.A un autre moment de la cérémonie, les spectateurs voient passer sur la route une pirogue très spéciale (Bolo ba Mundi) plus vraie que nature, avec des pagayeurs, et l´eau jaillir de l´embarcation. Non ! il ne s´agit pas de légende, mais des phénomènes mystiques qui se vivaient à l´œil nu, et qui font partie des rites traditionnels spécifiques aux Batanga.On pouvait encore donner plus de couleur au cérémonial en faisant un sacrifice aux esprits de l´eau : les prêtres initiés s´embarquaient dans une pirogue en mer faire les offrandes aux Jengus. Offrandes constituées d´ingrédients et de nourriture que les prêtres (sorciers) immergeaient au large, pendant que les populations dansaient le long de la rive. Les sorciers revenaient avec un gros crabe mystique qu´ils brandissaient de loin. C´était le signe que les sacrifices avaient été accepté ou non. Il semblerait qu´à l´origine, au lieu de victuailles, on sacrifait bel et bien un homme. Les Batanga pratiquent le sacrifice de moins en moins, car les grands sorciers ont disparu avec l´évagelisation.L´Eglise est passée par-làBien entendu, la commémoration de ces deux fêtes majeures chez nos frères est la résultante de deux évènements historiques liés à la colonisation et au contact des missionaires blancs.· D´une part, les missionaires mirent pied à terre sur l´ île de Kourisko, avec la volonté de débarquer sur le continent. Il essuyèrent le refus farouche des Chefs, qui étaient aussi des grands sorciers du Jengu. Ils étaient opposés à l´évangélisation. Néanmoins, un groupe de gens décida d´aller les chercher. Pour tromper la vigilance des sorciers, ils fabriquèrent une pirogue (le fameux bolo ba mundi ) qui glissait jusque sur la terre ferme...· D´autre part, le choix des deux dates (9 Mai et 14 Février) de la commémoration est tributaire d´un fait historique : en effet, pendant la première guerre mondiale, l´espace Batanga fût le théâtre des opérations militaires entre les Allemands et les Français. Les autochtones furent les principales victimes de ces affrontements et bombardements. C´est pourqoui la SDN (Société Des Nations) envoya une grande barge pour évacuer ces populations prises entre deux feux vers Victoria, l´actuel Limbé… A la fin de la guerre, la communauté Bapour rentra au bercail le 14 Février et les Banor les suivirent le 9 Mai.Malgré tout, les Batanga, à l´instar de tous les Sawa, n´ont pas conservé intactes les valeurs traditionnelles. Il y a eu pas mal d´interférences et un métissage culturel avec les Portugais, les Espagnols, les Allemands et les Français.Beaucoup de choses ont changé chez le Batanga, où on n ´a réussi qu´à conserver des bribes de vestiges par endroit. L´Eglise est passé sans pitié par là.P.S. Selon la tradition orale et d´après Léopold Moume-Etia, le JENGU est un divinité des eaux.Manu DJEMBA avec la participation d´Eko ROOSEVELTsource: infos NgondoORIGINESLES ORIGINES PROCHES ET LOINTAINESHISTOIRE DU PEUPLE BATANGA (par NTONGA MPEKE)Les Batanga sont des descendants de la grande famille tribale Bantu, qui prend ses sources dans les bords sud du Nil (Egypte). Ils quittent les vallées du Nil pour fuir l'esclavage, la domination pharaonique et les rudes conditions climatiques de l'Afrique du Nord (VI siècle avant JC). Leur exode le long du fleuve Nil connaîtra des stations dans le Centre Est du continent (Ouganda, Burundi, Tanzanie…) le Centre (Congo, Zaïre, Centrafrique, Cameroun) sans oublier de mentionner le Sud du Continent africain (Zimbabwe, Sud Afrique) il y a 1000 ans avant JC. Les Batanga du Cameroun, de Guinée Équatoriale comme ceux du Gabon sont des descendants de Ntanga Mu Mbèdi (fils de Mbèdi). Ntanga mu MBèdi lui même fils de Mbèdi, l'ancêtre commun Douala.Plusieurs siècles avant JC, suite à des malentendus claniques ( avec la hiérarchie Duala), le surpeuplement ,la recherche d'une vie meilleur et l' autonomie, Ntanga fils de Mbèdi décide de détacher son clan de la grande famille Duala (les Mbèdi) et le rebaptise Ba - ntanga. ‘Ba' en langue Batanga comme en langue Duala veut dire ceux de la tribus de… Du clan de… Ce qui défini l'appartenance à un groupe ou un clan. Chez les Bantu, les tributs ou les clans portent très souvent les noms des chefs. Il incite alors l'exode vers le sud littoral du Cameroun (Kribi) par la côte atlantique.La première station de cette exode dans la région Kribienne commence à l'autre rive de l'embouchure du fleuve Nyong opposé à la région de Muanko. C'est dans cette première embouchure de la région de Kribi que s'infiltre la première partie de la famille de Mbèdi et Ntanga ou Tanga. Un prémier groupe occupe ce qui reste aujourdh'hui des villages Enda Bonga, Badanguè, Béhondo alors que l'autre groupe sera mené par le frère de Bonga. Bonga est le frère cadet de Mbèdi. Tous ces villages font partie du district de Batanga Nord (petit Batanga).Il faut remarquer qu' une fois de plus que chez les Bantou les noms des villages ont une signification ou une fonction bien établie. Ici par exemple, Enda Bonga dérive de 'Ehenda Ya bonga' ce qui veut dire l'embouchure de Bonga en langue Batanga. Dikobè dérive de ‘Ikobè'. Ce qui veut dire atteindre. En corrélation avec l'atteinte après une longue marche par exemple. La grande partie du clan dirigé par Ntanga et son pére MBèdi (vieillissant ) continut l'exode le long de la côte Kribienne et s'infiltre dans la région par les principales embouchures parmis les nombreuses qui jalonnent la région de Kribi. Une autre partie de cette exode s'infiltre à Bahabané, Mpolongué, Bébambwè, Mpalla , Elabè, Ndibwè, Ngohè, Mboamanga... Contrairement à ceux que écrivent certains historiens, Mboamanga veut dire le territoire de ceux de la plage. Ou alors Le village de la plage. ‘Mboa ya Manga'. Non pas le village de Manga. Mboa en langue Batanga veut dire le territoire, le village, le pays. ‘Manga' veut dire la plage. C'est par soucis de marquer leur territoire due à la fascination due aux plages trouvées sur leur chemin le long de l' exode et à cause du fleuve kienké (Lohové) qui se déverse directement dans la mer .Un autre groupe s'insérera à Bongandwè, et à Bwambè, Lobé. Le chef suprême Ntanga prolongera son exode jusqu'à ce qui est aujourd'hui Batanga-Sud (Bongaélé/Grand Batanga). C'est à Bongaélé que s'installe la chefferie suprême de tous les Batanga. Les sujets de la chefferie suprême partent de tous les villages de Enda Bonga à Mboamanga et ailleurs pour participer aux festivités de la chefferie suprême à Bongaélé (Grand Batanga). C'est ce collectif de villages que les Batanga appellent aujourd'hui le ‘Nsaka Mu Manga'. Les déplacements alors se font à pied ou en pirogues. Ils durent une demi- journée et même des journées de marche à pied pour les habitants d'Enda Bonga et Dikobè et Lohonguè, Londji et Mpalla. (Remarquez que les villages Batanga sont situées en bordure de la mer et non loin d'une embouchure) C'est lors de ces voyages festifs le long de la mer que les rencontres incongrues s'oppérent avec les génies des eaux. Les très légendaires Mengu ou Mamiwata ou encore Yémandja, moitiée humaine et poisson).C'est aussi l'occasion des moments de retrouvailles et trouvailles mystérieuses sur le sable des plages (miroirs peignes, étoiles de mers scintillants dans la nuit , bouquets de fleurs etc…) Tous ces objets ont des vertus de communication, de disparition, de guérison, et de protection et aussi de donner la mort ou des maladies. Jusqu'à aujourd'hui la légende perdure et se transmet de génération en génération.Lorsqu' arrivent les blancs missionnaires, et prospecteurs pour esclaves les festivités traditionnelles sont abolies et condamnées. Le peuple entre alors dans une des périodes troubles de son existence.LA PERIODE DE L'ESCLAVAGEL'industrialisation au cours du 18 ème siècle incite la recherche de la main d'oeuvres moins cher ou pas payé dans le monde. Déjà l'Afrique du Nord connaît cette pratique (quelques siècles avant JC ) avec les arabes qui descendent jusqu'en Somalie Bantu et dans l'ancienne Nubie (Egypte) pour acheter ou Kidnapper des esclaves noirs. Cette inhumaine pratique devient malheureusement récurrente jusqu´en 1880 avec la traite négrière qui touche la région de Kribi. Les Batanga verrons plusieurs des leurs embarqués vers ce qui est devenu un voyage sans retour vers l'Europe ou simplement les profondeurs abyssales de l'océan atlantique où beaucoup périrent. Les chefs traditionnels acceptèrent le départ des hommes vers l'Europe avec la promesse des occidentaux qu'ils reviendront une fois leur besogne (contrat) accomplie. Le pratique de l'esclavage incite le troc et l'importance de l'argent au travers des populations locales. Cela favorise la détérioration du système économique traditionnelle qui existe entre les clans, basé sur l'échange et le partage communautaire. La main d' œuvre (forte) est déportée. L'agriculture et la pêche, activitées principales de ce peuple, sont de moins en moins pratiquées.
La pêche n'est plus une activité lucrative à cause de l'absence de vigoureux pêcheurs qui prenaient la sardine très loin au large de l'océan atlantique. Nous ne saurons pas estimer le nombre de Batanga déportés vers l'Europe , l'Amérique où les îles Caraïbes. Mais compte tenu de la proximité des villages avec la mer, le peuple Batanga a dû être sérieusement vidé de sa population. Cette disparition reste un deuil dans la conscience des Batanga qui n'ont jamais oublié dans leurs prières ceux qu'ils ont perdu et qu'ils ne reverront plus jamais.
Les Batanga de Kribi (suite)LA PERIODE COLONIALE ALLEMANDE (ou L'OCCUPATION ALLEMANDE)
Par Mpeke Ntonga Alphonse
ƁojɔŋgɔChefferie de Bojongo : le chef installé au forcepsEntrée principale bloquée par les populations en uniforme. Policiers et gendarmes aux aguets. Agents de renseignements dissimulés dans la foule alimentent des commentaires. C'est le spectacle observé samedi 13 février 2010 à Bojongo, village situé dans l'arrondissement de Douala 4è (dépendant du canton Bell), pendant l'installation de Moussinga Mpondo Alfred Rémy dans ses désormais fonctions de chef de troisième degré.En dehors des véhicules des forces de l'ordre qui veillaient au grain, aucune voiture n'avait accès à ce village à partir de la voie principale. Même le sous-préfet Nlend Likeng a dû emprunter un détour pour se rendre sur les lieux des cérémonies. Ce n'est qu'après la rapide installation du treizième chef de ce village que les populations ont levé l'ancre, leur message étant passé.Malgré la présence des Majestés Mbappe Bwanga Milord, Gaston Mbody et Essaka Ekwalla, respectivement chefs supérieurs des cantons Belle Belle, Bassa et Deïdo, avec à leurs côtés d'autres chefs de 3è degré à l'instar de Essombè Ndambwé de Sodiko et quelques membres de l'élite de la capitale économique, cette installation n'a pas comblé les attentes des populations qui ont boudé cette cérémonie. Les autres chefs traditionnels s'étaient montrés favorables au report de cette installation qui n'obéissait pas aux normes des us et coutumes du peuple Sawa en général et du canton Bell en particulier.Double mécontentement populaireLe mouvement d'humeur des populations, le deuxième du genre après celui qui a conduit à une marche en direction des services du gouverneur de la région du Littoral une semaine auparavant, est motivé par leur volonté de rentrer dans leurs droits coutumiers et ancestraux..Dans une correspondance adressée au préfet du Wouri en date du 11 février 2010, on pouvait lire. «nous avons l'honneur d'attirer votre attention sur la situation grave et aux conséquences incalculables pour le canton Bell, résultant de la procédure suivie par votre administration pour la désignation du chef traditionnel du village Bojongo, village du canton Bell (…)Comme vous le savez, le village est sur le plan coutumier rattaché historiquement au canton Bell. Originellement, il était localisé sur le plateau Joss, sur les emplacements actuels du palais présidentiel et de la Poste centrale jusqu'à l'expropriation aux conséquences tragiques, organisée en 1892 par l'administration du Protectorat allemand»Les populations qui ne se reconnaissent pas en ce chef ont demandé à Bernard Okalia Bilaï de «bien vouloir reporter les cérémonies d'installation du chef de village de Bojongo, programmées le 13 février 2010, par le sous préfet de Douala 4è». D'après une élite, Moussinga Alfred n'est pas habileté à diriger ce village car ne faisant pas partie de la famille régnante. «Son père n'était qu'un simple fidèle valet à qui on a confié le pouvoir traditionnel, le temps que l'héritier légitime soit intronisé. Comme l'appétit vient en mangeant, il a tout confisqué jusqu'à sa mort en 2003. Le vrai héritier qui veut succéder à son père est barré par la grande maffia qui a été organisée à cet effet.Beaucoup de personnes dont je refuse de donner les noms ici ont été corrompues pour valider cette farce. Comment concevoir que pendant l'installation d'un homme appelé à diriger toute une communauté, il y ait plus de policiers que de villageois. C'est la preuve qu'il est illégitime. C'est Richard Priso Mouasso qui est notre chef. Il n'est pas un suppôt de l'administration»Ce que rejette Paul Njanjo Moussinga, un des proches du chef installé. «Contrairement à d'autres villages, il y a deux familles régnantes à Bojongo. Ce sont les Bonamunjongue et les Bonamouasso. Le chef doit sortir de ces deux familles et c'est ce qui s'est passé. Je ne comprends pas pourquoi certains aigris et mauvais perdants ne veulent pas l'intégrer»Le «nouveau» chef se veut portant serein. «Je fais le serment devant Dieu, devant le peuple Bojongo et devant l'autorité administrative que je serai un chef rassembleur, porteur de modernité pour notre village, mais intransigeant au chapitre des valeurs et des codes éthiques hérités de nos ancêtres depuis Jongo la Mbedi, qui est le fils aîné de Mbedi, celui qui a édifié un débarcadère sur la rive droite du Wouri». Depuis la disparition le 9 février 2009 de Sa Majesté Samuel Bernoli Moussinga Dibobe, ce trône est resté vacant, jusqu'à cette installation qui n'a pas fini de faire couler encre et salive.Etame Kouoh, le messagerChefferies (suite)Succession dans les chefferies à Douala : un casse-tête1. Des chefferies traditionnelles en lambeauxQue se passe-t-il exactement au sein des chefferies traditionnelles du département du Wouri ? Telle est la question que devrait se poser tout habitant de la capitale économique qui observe la mort dans l'âme, comment s'effectue la succession au sein de celles-ci. Car en dehors de quelques chefferies où on observe une relative tranquillité, rien ne va au sein de la quasi-totalité des notabilités coutumières de Douala. De Sodiko à Mbanga Bakoko en passant par Bojongo, Japoma…, les populations contestent les chefs en place. La dernière crise grandeur nature date du 13 février 2010. Ce jour, le sous-préfet Nlend Likeng de Douala 4è installait Moussinga Mpondo Alfred, chef de 3è degré à Bojongo. Une installation critiquée aussi bien par les populations que par le collectif des chefs traditionnels du canton Bell qui non seulement remettent en cause le processus électoral, mais refusent le rattachement de Bojongo au canton Belle Belle. Ces derniers ont même saisi l'autorité administrative en vain.Mais le litige de Bojongo n'est qu'une goutte d'eau dans ce Wouri où il faut batailler dur pour disposer du pouvoir traditionnel. Ce même scénario a été observé au sein des chefferies suscitées, même lors de l'installation sous forte escorte de Me Gaston Mbodi à la chefferie supérieure du canton Bassa. Alors que les populations avaient jeté leur dévolu sur son cousin Samson du même nom, c'est finalement le juriste qui sera «choisi» et installé par l'administration. N'arrivant pas à peser de tout son poids pour restaurer la légalité coutumière, c'est un Ngondo divisé qui vit passivement cette situation. D'après un natif d'Akwa, «C'est pendant les cérémonies organisées par un chef qu'on prend la température des choses. Ils ne viennent que si ce sont leurs amis qui sont concernés car les oiseaux volent par plumage. Les chefs Sawa ne sont pas unis. A Bojongo, il y avait Mbappe Milord (chef de 1er degré de Belle Belle), Essaka Ekwalla (chef du canton Deïdo) et Essombe de Sodiko. Tous ont quelque chose à se reprocher. C'est le père de Moussinga (le nouveau chef) qui donne le pouvoir à Mbappe Milord. Il n'y a pas d'entente entre les fils et filles de ces villages à problème».A l'origine de cette succession à double vitesse, se pose une affaire de famille régnante et de régence qui n'arrive pas à être clarifiée. Martin Kalla, habitant de Deïdo : «Beaucoup de chefs n'étaient que des régents au départ et ils se sont accaparés le pouvoir à un moment donné. Maintenant qu'ils ne sont plus de ce monde, nous voudrions que la légitimité soit rétablie dans toutes les chefferies. Les vrais héritiers qui sont de la famille régnante doivent reprendre leurs droits. Le régent n'est qu'un illustre gardien, pas le propriétaire». En dehors de cette volonté manifeste de certains notables de torpiller la succession, les autorités administratives ne sont pas étrangères au maintien de ce statu quo illégitime.Une illégitimité qui sera légalisée par la suite. Si à l'Ouest, dans le Septentrion et dans le Sud, la succession semble se dérouler selon les règles de l'art, tel n'est pas le cas pour le Littoral où la succession ne dépend pas toujours des seuls facteurs traditionnels.2. Le rôle trouble de l'administrationPartout où les chefs sont contestés, les populations portent un doigt accusateur sur les autorités administratives, notamment le préfet et le sous-préfet chargés de superviser le processus de désignation. «C'est le sous-préfet qui a empêché à mon frère de devenir chef. Comment se fait-il que les notables et anciens se réunissent réunis, choisissent un successeur, dressent un procès verbal en bonne et due forme, et après on vient reprendre la désignation dans des conditions contraires à nos us et coutumes foulés aux pieds», se plaint un natif de Bojongo. En dehors de ce cas, beaucoup d'autres seront enregistrés où les sous-préfets auraient «facilité» des irrégularités. A Mbanga Bakoko dans le canton Bakoko, le sous- préfet Nanga Dang Albert de Douala 3è prend sur lui de disqualifier un candidat à la succession, car «ne faisant pas partie du foyer régnant». Ce qui est contraire à la loi, se plaint un notable. «On parle de famille régnante et non de foyer. C'est une nouvelle loi que le sous- préfet a inventée pour que le vrai candidat ne soit pas désigné. Cette disposition n'existe nulle part. C'est ainsi que l'actuel chef a été désigné», en attendant l'acte d'homologation du préfet du Wouri.Quant au village Japoma dans le même canton, le processus de désignation sera repris alors qu'un chef avait été désigné trois années plus tôt par Yampen Ousmanou alors sous préfet de Douala 3è. Ici, le sous-préfet évitera de parler de foyer mais de famille. En deux jours, deux candidats au trône seront écartés par l'autorité administrative. C'est ainsi que cette dernière est très souvent accusée d'agir pour bénéficier des avantages liés à leurs fonctions. Dans le canton Bassa, un ancien préfet du Wouri a été accusé d'avoir reçu des lopins de terre, une importante somme d'argent et une voiture Mercedes de couleur noire. Mimosette N. de ce canton explique : «C'est le préfet qui a refusé de considérer le procès verbal des assises de la famille régnante qui a choisi Samson Mbodi. A trois reprises il a annulé ces consultations pour créer un capharnaüm qui a abouti au forceps à la désignation de Me Gaston Mbodi. C'est du gangstérisme à ciel ouvert où un administrateur civil se croit tout permis»Pour un cadre des Domaines à Douala, «les administrateurs civils se battent pour être nommés à Douala. Aucun d'eux ne repart d'ici sans un lopin de terre et un bon compte bancaire. Après Douala si vous n'êtes pas riche, vous ne le serez jamais plus. Le Wouri est le meilleur Eldorado pour un préfet ou un sous préfet. Les dossiers que je traite sont clairs et nets. La succession ne sera jamais facile à Douala tant qu'il y aura des richesses à exploiter.»
Il était une fois BONENDALE
Autrefois pôle d'attraction, le village situé à quelques encablures de la sortie ouest de Douala, a perdu de son lustre d'antan au point d'être rangé dans les oubliettes. Voyage au cœur d'un village chargé d'histoires.Un village, deux chefsDe NDOBO à BONENDALE, il faut parcourir à moto quelque cinq kilomètres avant d'entrer en plein cœur d'un village au passé plus ou moins glorieux. D'après le patriarche BONEY Etame, tout est parti du foyer de BELLE BA DOO, puissant homme à l'époque à Bonabéri, avec deux femmes : MAKOLO et ENDALE. Les deux ne s'entendaient pas du tout. La radicalisation des positions débouche sur une rupture à la suite d'une énième brouille. Courroucée, ENDALE décide de quitter le foyer conjugal. C'est sur ces entrefaites qu'elle se retrouve dans un bled arrosé par un des bras du Wouri en compagnie de ses enfants. C'est elle qui crée ainsi le village qui sera appelé plus tard BONENDALE. MAKOLO qui campe dans la cellule familiale avec sa progéniture est à l'origine du village Bonabéri. Dès lors la séparation physique est consommée entre les enfants de MAKOLO et de ENDALE. Ceux-ci savent néanmoins qu'ils ont un géniteur commun.Plus loin, une scission sera opérée à BONENDALE. Le patriarche Etame raconte que cette séparation remonte à l'époque de DOUALA MANGA BELL qui régnait en maître sur toute la côte, jusqu'à la lisière du MOUNGO. NDOUMBA NJO, l'un des neveux de DOUALA MANGA BELL, était venu se soigner à BONENDALE. Une fois guéri, il s'y est installé définitivement. Puis vint un autre neveu. NDOUMBE DIBOKO qui constate que son frère aîné (NDOUMBA NJO) avait pris pied sur le territoire, lui concède de diriger BONENDALE 1 puisqu'il y est arrivé en premier lieu. NDOUMBA DIBOKO devait pour sa part se contenter d'administrer BONENDALE 2. C'est ainsi que cette séparation sera entérinée par DOUALA MANGA BELL qui décide de tracer une route qui en fait, matérialise la limite entre les portions.Hier : la belle époqueL'évocation de cette bourgade aux générations des années 70-80 ne va pas sans leur laisser une pointe de nostalgie. Et pour cause, le village est devenu aujourd'hui l'ombre de lui-même. Illustrations. BONENDALE, véritable don de la nature, a eu le privilège d'être situé le long d'un des bras du Wouri. Pour tirer meilleur profit de cet avantage, il avait été construit un site touristique en bordure de plage qui attirait en son temps grand monde. Le tout en marge d'intenses activités de pêche dans lesquelles plusieurs jeunes s'engouffraient. “A l'époque je partais de Yaoundé tous les week-ends pour BONENDALE. L'air frais, le calme de la nature, le décor pittoresque et la belle plage étaient autant d'attractions. Nous raffolions du poisson braisé fraîchement sorti de l'eau. Et profitions des espaces de relaxation et de détente. Même les expatriés y trouvaient leur compte. C'était vraiment la belle époque ” affirme BELLET EDIMO, qui garde des attaches parentales dans ce bled.Pour beaucoup, la plage de BONENDALE était le carrefour des rencontres autour des “BOUKAROUS”, des bungalows pour des escapades inoubliables. Des embarcations étaient régulièrement prêtes pour un bref périple le long du Wouri. Pour les mordus de la natation, la marée qui impressionne par des séquences de modulations hautes et basses, était à votre service. L'hospitalité des populations et leur chaleur communicative vous donnaient l'envie de revenir. Après quelques séances d'évasion en bordure de mer, il était loisible de revisiter l'histoire à travers de belles maisons à l'architecture coloniale éloquente.A côté de l'eau, il y avait également le train qui assurait la desserte DOUALA-MBANGA-KUMBA. La voie ferrée à BONENDALE a prêté le flanc au développement de nombreuses activités commerciales. Les natifs du coin exploitaient le train pour s'approvisionner en produits agricoles qu'ils mettaient à la disposition du marché local ou international via le port de Douala.De même, nombre de jeunes à l'époque s'activaient dans la manutention qui leur permettait de joindre les deux bouts si ce n'est croquer la vie à belles dents. Evidemment, “ les produits maraîchers tels le cacao et le café étaient d'abord transportés des champs vers les rails par la pirogue. A cause de l'absence de voitures ”, se souvient BONEY ETAME, un patriarche à la centaine dépassée.KAIN TUKURU. L'évocation de ce nom auprès des anciens ne va pas sans rappeler l'allégorie de l'autorité traditionnelle. M. BELLE NJOH raconte que “KAIN TUKURU était le chef supérieur de BONENDALE 1. En raison de son intelligence, de sa grande ouverture d'esprit, il a fini par s'imposer auprès des hauts dignitaires de la côte au point où lorsque les chefs se réunissaient lors du NGONDO, il était le plus écouté ” dit-il. Une autre anecdote cocasse est celle d'un prêtre à la longue barbiche. Le prélat aurait été surpris en flagrant délit d'attouchements sur une gamine. Excédées les populations décidèrent de brûler sa barbe. Beaucoup tournèrent alors le dos à la religion catholique.Aujourd'hui : la désuétudeSi la bourgade traîne derrière elle un passé auréolé, de nos jours, elle semble avoir un blason plutôt terne. Les “BOUKAROUS” autrefois flamboyants sont envahis par des herbes folles. Les bâtiments qui servaient d'espace de relaxation sont sans toitures. Seuls les murs sont les vestiges d'un site touristique qui a fait la fierté du bourg. Le bras du Wouri, sur lequel opéraient des embarcations, est menacé par l'envahissement de la jacinthe d'eau. Tout comme il est devenu monnaie courante de rencontrer des déchets toxiques déversés par les sociétés industrielles basées à Bonabéri à un jet de pierre.L'autre action qui pollue est le fait que le bras du Wouri fait office de toilette. Les mamans s'y baignent sans sourciller. Ce qui favorise la propagation de la jacinthe d'eau qui prend de plus en plus de l'espace. “ Conséquence, la pêche a encaissé de sérieux coups. Les poissons ont disparu. Il faut aller à mille lieux pour attraper un maigre mâchoiron. Les pêcheurs du village ont changé d'activité. Ils se débrouillent plutôt dans la collecte des coquillages ”, raconte un patriarche. C'est ainsi que les Ghanéens, Guinéens et Nigérians ont pris leur relais tant bien que mal. De même, la mangrove subit au quotidien une coupe sauvage du bois destiné au chauffage. Malgré cela, quelques singes y ont trouvé refuge et mènent leurs vies sans être inquiétés par une éventuelle balle ou flèche. “ Ici, la viande du singe n'occupe pas une place prépondérante dans les habitudes alimentaires où le poisson et diverses légumes règnent en maîtres dans les menus ”, souligne le patriarche BONEY ETAME.Sur le plan des vestiges, quelques cases coloniales sont à l'abandon. Pour les seules qui ont résisté à l'usure du temps, des replâtrages sont faits ça et là. La gare, où se déroulaient de nombreuses activités commerciales, à la faveur des escales que faisait le train, est devenue déserte et truffée de hautes herbes. La présence des rails vient rappeler qu'ici aura existé une voie ferroviaire. BONENDALE aujourd'hui se métamorphose tout aussi bien à côté des ruines. Quelques bâtisses, à l'architecture futuriste, poussent des terres. De même, des espaces de détente sont également aménagés. Vous désirez prendre un verre seul ou en compagnie des amis et connaissances pas la peine de se faire de soucis. “Quartier latin” non loin de la défunte permanence de parti de l'Union nationale pour la démocratie et le progrès (UNDP) et “ Soir au village ” vous accueillent à bras ouverts. Décor typiquement africain, soirées chaudes où beuveries et autres scènes cocasses sont au rendez-vous d'une évasion.Des infrastructures éducatives, sanitaires et économiques sont également mises en œuvre. Des écoles, des églises, un centre de santé, un abattoir et bien d'autres ont vu le jour au grand bonheur des populations et des natifs. Au rang des fils et filles du village représentant l'élite, on cite l'actuel directeur de l'hôpital LAQUINTINIE de Douala, le docteur JEREMIE SOLLE, PATIENCE EBOUMBOU, ex directeur général de société, BELLE NJOH DANIEL, fonctionnaire retraité, NDOUMBE ABEL TUKURU, chef supérieur de BONENDALE 1, IKOLO NDOUMBE, chef supérieur de BONENDALE 2. Comment oublier ETIENNE MBAPPE, VINCENT NDOUMBE et les autres. Par ailleurs, on constate une implantation des allogènes, ce qui donne un caractère cosmopolite à une bourgade en quête de modernité.Par Alain Njipou (stagiaire)Le 18-06-2008.Étymologie du mot BONENDALEEn langue DualaBONENDALE = Les enfants de ENDALEBONA = Les enfants de…ENDALE = L'Epouse de l'ancêtre et du premier Chef de BONENDALE le nommé JANGWABEDI, fils de BEDI BA DOO.BONENDALE est un village de pécheurs situé sur la rive gauche du fleuve WOURI dans l'estuaire du Cameroun, à 15 KM du Rond Point Deido, le centre de la ville de Douala, capitale économique. Comme toutes les embouchures des grands fleuves c'est un site très fertile.BONENDALE se situe en amont de deux autres villages, Sodiko et Bonamatoumbé. Plus de 10.000 habitants résident dans l'agglomération des communes environnantes, moins de 1.000 habitants dans le coeur même du village qui garde ainsi son authenticité.Les « BONENDALE » font partie du peuple des SAWAS (peuples des côtiers du Cameroun). Ils parlent le Duala, une langue riche d'accents toniques qui appartient au groupe linguistique des Bantou. Forts de caractère, les « BONENDALE » sont francs et respectueux. Une légende du village raconte qu'un Prêtre venu prêcher la « bonne parole » à BONENDALE a vu sa barbe brûler. Il voulait faire croire à la population qu'il était le DIEU vivant sur terre. Les villageois ont rejeté cette absurdité. De ce fait, l'église catholique n'a jamais pu s'installer au coeur de ce village.Au centre de BONENDALE-Village, on découvre un centre de santé, une école Maternelle (60 élèves), une école Primaire (450 élèves) un Collège d'Enseignement Secondaire (800 élèves) et un Collège d'Enseignement Technique Industrielle et Commerciale (C.E.T.I.C) créé en 2006. Plusieurs autres établissements privés surgissent dans l'ensemble de la communauté.BONENDALE est un village où l'héritage spirituel cimente des valeurs de paix et de sérénité. Son environnement naturel, à la fois foisonnant et paisible favorise l'établissement d'espaces de travail de concentration de l'esprit.Il est mystérieusement propice à l'acte de création.BONENDALE, jadis village de pêcheurs et de rites traditionnels est devenu, depuis le début du XXIème siècle, le creuset artistique et culturel du Cameroun.
UN EXCURSUSMail : un.excursus@wanadoo.fr
Uncle Dibounjé was one of the first non-immediate family members my spouse introduced me to upon my first visit to Douala. Uncle Dibounjé was otherwise known as Chief Dibounjé Cain Toukourou, the traditional chief of Bonendalé, a village about 20 km away from Douala over a bumpy road, crossing the bridge towards West Cameroon.My spouse's relationship to him was through his paternal grandmother. Not exactly close blood ties, but my spouse and Uncle Dibounjé had been close on an intellectual level for many years. At the time, his grandchildren were all very young, but now we are in constant contact with his eldest grandson, who lives in France. When I asked him whether I could write about his grandfather, and use the photo I had available, he answered: "Why are you asking me? Do whatever you want: he's your family too."Uncle Dibounjé was a local celebrity. In fact, he was one the the subjects of a book written by a French Jesuit priest, Père Eric de Rosny, who still lives in Cameroon.The house shown is Uncle Dibounjé's old home.Uncle Dibounjé was said to possess great spiritual powers. Some went as far as to say he was a "sorcerer," which he refuted because of the evil connotations.Being a chief doesn't pay the bills, so Uncle Dibounjé had a profession: pirogue (boat) builder, which he then rented out to local fishermen.When I was taken to visit him, "fresh off the plane," as I was at the time, I was rather intimidated. This was the relative who had advised my spouse not to go abroad for his studies.Now, not only had he gone to France, he had also brought back a "white" wife, to top it all off. Of course, Uncle Dibounjé was charming with me, and offered me breakfast; grilled fish with boiled green plantains (one of my culinary cultural shocks: what, no bread at breakfast?).In the year thereafter-I had returned to the United States for work-Uncle Dibounjé fell ill. On his deathbed, he asked my spouse to prepare his will, an enormous mark of trust. He passed away soon after.